Sémiologie en Uro-Néphro

NB : Paramètres normaux de la miction :
- Fréquence de 6/j (moins de 2/nuit)
- Pouvoir retenir ses urines
- Miction facile et rapide (moins d’une minute)
- Indolore, sensation de confort
- Volume (200 à 300 ml / miction) 1 à 2L/j
- Continence entre 2 mictions

Les troubles mictionnels

1/ Anomalies de la miction

Dysurie = difficulté à uriner
Miction lente, pénible, goutte-à-goutte, avec poussée abdominale, résidu et rétention vésicale
Causes : diminution de contraction du détrusor, obstacle à la vidange vésicale, sténose de l’urètre…

Pollakiurie = augmentation de la fréquence des mictions ou des besoins avec diurèse normale
Elle peut être légère, intense, diurne, nocturne…
Causes : irritation vésicale, infection, obstacle…

Impériosités = miction impossible à retenir
Miction douloureuse = brûlures mictionnelles
Rétention urinaire = miction impossible > globe vésical > risque infectieux > atteinte rénale
Absence du besoin d’uriner = vessie neurologique

2/ Anomalies du volume urinaire

Oligurie = diminution de la diurèse < 500ml/j
Causes : insuffisance rénale, déshydratation, hypoTA…

Polyurie = augmentation de la diurèse > 3L/j
Très souvent associée à une pollakiurie et à une polydipsie
Causes : absence de sécrétion de l’ADH, diabète +++, insuffisance rénale, polyurie osmotique liée à une levée d’obstacle…

Anurie = absence d’urine dans la vessie liée à l’arrêt de la sécrétion rénale / à la présence d’un obstacle. Diurèse < 100ml/j
! Ne pas confondre anurie et rétention urinaire !
Causes : obstruction urétérale bilatérale ou sur rein unique, atteinte glomérulaire : glomérulonéphrite (insuffisance rénale), état de choc

Nycturie : besoin d'uriner la nuit

3/ Anomalies de la continence

L'incontinence urinaire est la perte involontaire des urines ou une incapacité à retenir les urines
Incontinence à l’effort
Incontinence par impériosité = perte d’urines par jet lors d’un besoin urgent malgré un effort important de retenue
Énurésie = miction involontaire nocturne de l’enfant > 4 ans
Elle peut être primaire (enfant jamais propre), secondaire
Incontinence complète = émission d’urines en continu (section sphinctérienne)
Fausse incontinence = miction par regorgement = rétention urinaire + fuite du « trop plein »

4/ Anomalies de l’aspect des urines

Urines rouges
Myoglobinurie
Hématurie macroscopique (lithiase, tumeur, lésion…)
≠ hématurie microscopique > urines claires (recherche biologie/urinaire)

Urines troubles
Pyurie = présence de pus dans les urines (infection urinaire)
Chylurie = présence de lymphe dans les urines > aspect laiteux (parasite…)
Pneumaturie = présence de gaz dans les urines (communication intestin-vessie, post cystoscopie…)

La douleur


Douleur localisée en regard de l’organe concerné
Douleur irradiante ou projetée (ressentie à distance de l’organe concerné)

La douleur lombaire = unilatérale, d'installation brutale, violente, irradiante vers les organes génitaux, continue ou paroxystique
(problème rénal ou utéro vésical)

La cystalgie = douleur vésicale = permanente ou discontinue (révèle un globe), sus pubienne, exacerbée en fin de miction (inflammation de la vessie)

Les douleurs urétrales au niveau du méat = à type de brûlures mictionnelles ou sensation de lames de rasoir, de désagréable à très douloureux, persistantes

Les douleurs testiculaires
= vives, profondes, scrotales à irradiation ascendante, irradiantes

Les douleurs prostatiques = rares, profondes, périnéorectales, exacerbées par : la position assise et la défécation

Les signes généraux


œdèmes = augmentation de liquide interstitiel assez importante pour devenir apparente au niveau du tissu sous cutané
Localisés ou généralisés avec prise de poids, prédominent dans les zones déclives
Signe du Godet = dépression cutanée durable à la suite d’une pression localisée
Causes : néphropathie glomérulaire, syndrome néphrotique, néphritique, insuffisance rénale, idiopathique, iatrogène (cortico, AINS…)

Fièvre
AEG
HTA
Agitation en cas de globe

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